Décor de Serge Cazenave-Sarkis

Décor : sixième épisode

Sixièmes analyses

Oubli

« Hors de ce (ceux) que j’aime, tout appartient au décor. »

Impossible de descendre plus bas. Je regrettais qu’il n’en fût pas suivi d’une dizaine d’autres. Le sous-sol était désert. Sur les piliers brillaient comme des lucioles de timides appliques jaunasses. Priorité : m’éloigner le plus loin possible de la rampe d’accès. Dans un renfoncement, je trouvai mon salut. Ici, plus rien n’avait d’existence, les murs, le sol, tout se confondait au vide qui m’habitait. Même le temps n’avait plus cours. Seul, par intermittence, le bruit d’une machinerie destinée à renouveler l’air venait rompre le silence. Les pales du puissant aérateur pouvaient donner l’impression de vouloir faire décoller cet invraisemblable vaisseau de béton et d’acier… à moins qu’il ne cherche en vain à le plonger plus profondément dans les entrailles de la terre.
Dans l’oubli.

Serge Cazenave-Sarkis

L’envers du décor (Jérôme Pitriol)

Les droits du livre ont été vendus en vue d’une exploitation cinématogra-phique. Les paysages naturels devraient être filmés en noir et blanc, tandis que les intérieurs seront réalisés exclusivement en images de synthèse.

 

Le nouvel héroïsmede « Ich »

Difficile de se plonger dans « Décor » sans se poser des questions essentielles.
« Je », « je », « je », c’est bien beau tout ça, mais ce « je » que symbolise-t-il, en fait ?
L’auteur ?
Un personnage ?
Un simple pronom personnel ?

Extrait :

« J’observai le tapis roulant. Le type qui me suivait avait carrément mis ses commissions sur les miennes.

— C’est à vous ? Me demanda le caissier.

Du revers de la main, je balayai les victuailles de mon suiveur pour récupérer ma courgette enterrée.
Un vent de consternation souffla dans toute la supérette. »

Notre héros, toujours prêt à ouvrir sa braguette pour la bonne cause, excusez-moi, je veux dire : toujours prêt à cogner et à montrer les dents, nous déçoit par son côté larvaire. Il semble ramper comme un ver de terre et avoir si peur de la vie qu’on a envie de le gifler.

Georgie de Saint-Maur

 

L’envers du décor

À grande vitesse, le temps file droit. Nos instants l’entortillent.

 

Le questionnaire de Louise Berg (suite)

Quels sont vos auteurs préférés ?
J’ai une grande affection pour Marguerite Yourcenar. Je me tourne vers ma bibliothèque, voyons, voyons… Aïe ! Mille auteurs me font de l’œil… Pardonnez-moi, on m’appelle…

 

L’envers du décor (Georgie de Saint-Maur)

Praline Cucu sembla hésiter. Était-elle vraiment un personnage de Serge Cazenave ?
Non. Car jamais il ne lui aurait donné un pareil nom.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.