Le Gros Secret de G. de Saint-Maur

Le Gros Secret : premier épisode

Premières analyses
Pure métafiction, les romans imaginaires sortent du néant pour devenir plus réels que jamais sous la plume de leurs éminents critiques

Résumé du livre « Le Gros Secret »

Les 300 ou 350 premières pages constituent la courte mais très dense première partie du roman. Tout s’y joue. Tous les personnages y sont introduits et, en même temps, nous les voyons, tour à tour, se présenter devant la porte arrière de Paul Schnude, ou simplement passer à côté pour les plus étourdis.
Mais aucun ne parvient à la franchir.
Dès lors, pour le reste du livre (les 300 dernières pages du tome1 et l’intégralité du tome 2), les personnages, chacun à sa façon, ne font que courir im-puissamment après le « Gros Secret ».

Culottin, ce dès la page 207, utilise invariablement la même technique : il attend que ça lui tombe tout cuit, assis dans son fauteuil victorien, devant sa cheminée. Il ne se lève que pour remettre une bûche dans l’âtre de temps à autre. Il ne changera d’attitude qu’à la fin du roman, pour partir en guerre, contre les troupes de la reine Pamélasse, réputée plus chaleureuse que Victoire.

Sidonie Frang adopte le même immobilisme que Culottin, et pour cause : elle est elle-même un fauteuil (un fauteuil froid, comme celui de Culottin). Elle confie la clé à Couillonnet, page 141, dans une scène d’anthologie où il cherche en vain à se coucher dessus, et disparaît sans laisser de trace jusqu’à l’épilogue, page 789. Refusant de répondre à la convocation de la reine, Couillonnet imagine une histoire de duel truqué avec Milos Troutku pour pouvoir y échapper.
Mais le faux duel survient trop tard, Milos décommandant par trois fois le fameux rendez-vous à l’aube sous le prétexte qu’il ne se sentirait pas du tout à l’aise, même pour de faux, à six heures du matin au beau milieu d’une page impaire. Couillonnet devra malgré tout répondre de ses actes devant la reine à la fin du roman.

Extrait :

« C’était le point du jour. Le ciel était dégagé, l’air froid, et les champs chargés d’humidité fumaient. Un matin parfait pour un duel.
– Le voilà ! Mes amis, en place ! Le voilà !
Les témoins revenaient de la garenne en courant. Le coffre contenant les pistolets était déjà posé sur un chevalet, mais Milos et Couillonnet se séchaient les orteils à la chaleur d’un petit feu de fortune, et jouaient aux dés avec l’ardeur qu’on leur connaissait.
Le temps pressait désormais : ils se levèrent précipitamment, chaussèrent leurs bottes ; Couillonnet rangea les dés dans sa poche, puis les pièces d’argent, tandis que Milos écrasait les flammes sous son talon. Ils se jetèrent ensuite sur les armes, s’éloignèrent l’un de l’autre en comptant vingt pas, puis encore dix pour être sûrs de se manquer.
Il était grand temps, Culottin arrivait. Le brave homme arrêta son équipage à hauteur de Couillonnet.
– Alors, mon cher ? Votre différend avec monsieur Troutku ne prendra-t-il donc jamais fin ?
– Eh ! Que voulez-vous, Culottin, mon ami… Mais croyez bien que si je n’avais toutes ces histoires d’honneur, qui doivent être le premier souci d’un gentilhomme, je vous eusse déjà remboursé rubis sur l’ongle. Mais comment allez-vous ? Vous savez combien votre santé m’est chère…
– Je vais fort bien, merci. Et je me rends présentement en ville, où mon barbier m’attend.
Son visage présentait en effet une barbe de trois jours, qui laissait deviner qu’il venait de lire la Nouvelle Héloïse d’une traite, bien assis devant sa cheminée.
Il reprit sa route, et il n’était pas fort loin lorsque les deux détonations claquèrent dans le matin glacial. Les quatre hommes attendirent que s’évanouissent les pas des chevaux. Et quand le silence fut revenu, quand ne se fit plus entendre que les croassements des corbeaux et, au loin, le bourdonnement inopportun d’une moissonneuse-batteuse, Troutku et Couillonnet, en pleine forme, se jetèrent dans les bras l’un de l’autre. Ils se félicitèrent avec effusion du succès de leur entreprise. Seule une légère entaille au bras d’un des témoins était à déplorer.
Et Couillonnet de déclarer, avec une vive impatience :
– Mes amis, allons chez moi, et reprenons les dés, voulez-vous ? »

Quant à Étronille, elle est le personnage optimiste du livre, et le plus mobile : elle passe son temps à faire des allers-retours entre la cuisine, pour manger des fruits riches en fibres, et les toilettes, en vain. Lorsqu’à fin du livre, page 789, elle confie pleine d’espoir la clé à Sidonie, elle ignore que celle-ci s’en est débarrassée à la première occasion en la donnant à Couillonnet. Elle meurt en paix cependant, des suites de son opération.
Culottin trouvera son destin peu de temps après, au front.
Couillonnet et Troutku passeront de longues années dans les geôles de la reine, non loin de Paul Schnude, et finiront par abandonner la clé du « Gros Secret » pour mieux se concentrer sur celle de leur cellule.
Quant à Sidonie, dans les mains de qui a fini la clé, la reine Pamélasse la soumettra à la question pendant des années en la choisissant pour trône d’appoint.

Jérôme Pitriol

*

Courtex (inédit)

— Oncle Froi, oncle Froi !
— Que me veux-tu encore, gamin de perte ?
— J’ai mon derrière plein de furoncles, oncle Froi. Nous ne pourrons pas aller dans la cabane.
(Ernest Vernaevren « Le trou du dimanche »)

*

La Thermopraxie de Couillonnet

Pourquoi commencer par Couillonnet, personnage mineur que nous ne discernons qu’en filigrane ? Nous le voyons savamment glisser et patiner dans les paysages lointains qui se situent en contrebas du roman et il ne nous apparaît, la plupart du temps, qu’en ombre chinoise.
Pourtant Couillonnet « chauffe » le récit et il est certainement plus étuve que taxi (dans sa course mesurée, mais implacable). Couillonnet n’est pas lesté par les briques de la connaissance infuse. La barre à gauche, la barre à droite, il procède d’un mouvement de caribou, que je qualifierai d’électrique. La trame de son vouloir est à la mesure de son bonnet phrygien, mais sa méconnaissance du but du roman fait peine à voir…

Extrait :

« Non, Couillonnet n’en savait rien. Il ne s’était jamais intéressé à ce genre de choses. Déblayer une phrase, porter un adjectif, conjuguer un verbe du premier groupe, là s’arrêtaient ses fonctions. »

« Le Gros secret » a été écrit en 2017, date importante pour l’auteur qui nous livrait là une belle démonstration.
D’inspiration pleinement ostendaise, Couillonnet n’en restera pas moins terrestre. Sa tortue est petite, son canari gentil, ses pantoufles charentaises, mais il renâcle à s’avancer sur le devant de la scène.
C’est un incendie ! Un prothésiste ! Une comédie !
Holà !
Doucement !
On se calme !
Couillonnet est certes un nain, là où nous attendions un géant. Sa vertu est logique, comme tous les personnages saint-mauriens, mais son envergure est celle d’un cerf-volant mal dégrossi.
S’agit-il du fameux cerf-veau ? Nous savons à quel point cet écrivain avait l’obsession du ricochet et nous ne serions pas surpris de pouvoir introduire une comparaison avec Julu, un de ses héros imbécile…
Le grand problème, avec Couillonnet, c’est qu’il a grandi dans le roman. Il a commencé son rôle très jeune, il a travaillé dur et, au fur et à mesure des péripéties, il s’est forgé un caractère d’acier trempé.
Maintenant, c’est devenu un jeune homme, ballonné comme une éponge.
Son mouvement provoque de la chaleur, la bonne chaleur humaine dont nous avons tant besoin.
Bien sûr, au début, il habitait uniquement entre les lignes et s’occupait des numéros de pages (tâche subalterne mais nécessaire), mais tout cela est bien loin à présent. Couillonnet, dont la personnalité est dissociée, court au-devant de l’aventure, comme un chacal.

Extrait :

« Je suis venu au Pays Enchanté avec des trous dans mes poches, et je me serais coltiné avec quiconque m’aurait dit que je n’étais pas en état d’acheter le Palais Rose. »

G de SM

 

Courtex apocryphe (attribué à Philippe Sarr)

C’était un excellent descendeur de bouteilles…

 

Un auteur herméneute ?

L’article « La thermopraxie de Couillonnet » fonctionne comme un système réversible thermophile et thermophobe.
Couillonnet, ombre portée d’un récit incendiaire, y est à la fois le « cerf » et le « veau ». Il est et il n’est pas. Aussi est-il « Tout » !
Créature inclassable, surréaliste en « couillonnades », il est l’ombre qui fait l’incendie, celle qui décroît en intensité à mesure qu’elle s’allonge. Le reflet qui façonne le miroir. Il est un « surpersonnage ».
Un surpersonnique !
La vitrine du récit…
Un spécialiste de l’œuvre de notre écrivain, a attribué à ce dernier la phrase suivante :
« mon œuvre est sacrée et je suis entouré de profanes ! ».
de Saint Maur était-il un auteur « herméneute » ?
«  La plupart de mes textes sont d’inspiration ostendaise – voir le bal des rats morts… », disait-il.
Nous couillonnait-il (au sens de moquer, abuser…) à ce point?
Était-il l’ombre de ses personnages, le reflet incandescent qui façonnait le miroir poli où il aimait tant s’admirer ?
Reconnaissons lui toutefois un art consommé du secret et du calembour, celui du récit absolu, son aversion prononcée pour les romans à l’eau de rose dont l’odeur le flétrissait…

Philippe Sarr

 

Courtex (inédit)

L’effort actuel dans l’univers en gelée des livres, dans son lyrisme dégoulinant ou encore dans son érudition sèche, veut « restaurer » notre idée du réel et, dans ce but, celle de l’espace littéraire.
Espace que l’on continue généralement à exprimer comme un vague tari, mais que nous avons de plus en plus de raisons à engendrer hétérogène et résolu en chacune de ses parts.
(Mangeons le bec de la littérature moderne)

 

Un Roman à clefs, mais…

– Le gros secret, le gros secret…
J’étais perplexe.
– Mais tu vois bien que c’est une histoire de clefs, me suggéra ma femme. Maintenant, laisse-moi dormir, tu veux ?…
– Une histoire de clefs… hmmm.
Quand même : pourquoi les personnages se passaient-ils la clef tout au long du roman, exactement comme auraient fait des athlètes avec le relais dans un 4×100 mètres ?
Était-ce juste une référence sportive, destinée à rassurer le lecteur ordinaire sur le caractère tangible de sa réalité ?
Pire, le « Gros Secret » n’était-il qu’un vulgaire argument de vente, à la mode des éditeurs roublards, pour ne pas dire parisiens ?
Une incitation à acheter déguisée en invitation au voyage, en route pour 1000 pages de remplissage, 10 x 100 pages de vertige typographique avec des airs de contre-la-montre, pour une maigre page de révélations à l’arrivée ?
De la part de Georgie de Saint-Maur ?
J’étais perplexe. J’avais le sentiment d’entendre une autre musique. Comme une petite voix.
– Éteins cette putain d’lumière et dors, bordel !…

Jérôme Pitriol

 

Courtex (inédit)

Moi, je viens d’un pays
Où les arbres sont si hauts
Que même les oiseaux
Ne peuvent se poser au sommet…

 

Un auteur muet

À nos initiales palpations, de visu, ce qui m’avait le plus picoté chez lui était ses black-out.
Moi qui suis d’un naturel communicatif, je devais faire preuve d’une endurance inimaginable, car il pouvait se passer trente secondes entre deux mots.
Il a depuis considérablement contracté les espaces !
Sauf pour nos courtages où peuvent trottiner quelques années sans nouvelles.
Mais chaque fois qu’il commerce, il se comporte comme si nous nous étions abandonnés la veille.
(Philippe Sarr n’écrivait-il pas : «  Souvent, on peut entendre, de tel auteur, qu’il possède une voix ― singulière précisera-t-on ―, qui permettra de l’identifier. Qu’est-ce qu’une voix, au fond, ? (écrite, bien sûr, puisque c’est d’écriture qu’il s’agit et non d’oralité ) Un écrivain qui s’exprime et fait silence tout en même temps ! S’empare du langage pour en faire un usage singulier (J.-M. Maulpoix), fabrique du silence avec des mots écrits. Qu’est-ce donc cette voix silencieuse, muette, qui, dit-on, se fait entendre en lisant ? Quel rapport entre la voix réelle d’un auteur et cette voix-là qui fait silence, dans les mots ? Les bardes improvisaient leurs chants à voix haute ? On parlera désormais d’aphasie mallarméenne, d’étranglement de la voix (justement) qui s’incarne dans l’écrit, dans le silence des mots dont l’écrivain aura usé avec la singularité qui est la sienne. L’écrivain moderne est donc un homme aphasique (ce qu’est devenu Baudelaire). L’écriture ne serait alors qu’un cri tu  (étouffé), ou trituré, arrangé, car imprononçable (je pense à Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, de Stig Dagerman, ou encore au Cri de Munch, dans un registre différent.).» )

On dirait que la nébulosité, loin d’être fatale à la préservation d’un texte, s’avère en être une des clauses obligatoires. Sans oublier que les particularités qui ont plu au public durant la vie de l’auteur sont rarement celles que retient la postérité.

Enfin, il ne faut pas être naïf face au « comique » de notre écrivain, pas plus que face au « banal » du nouveau roman. Le choix du risible comme moyen de locution et de protection tenait à des dispositions personnelles et, chez lui, il avait été favorisé par le milieu hippie.
Dans ce roman, tous les personnages sont obèses, boulimiques et prennent sans cesse du volume.

Extrait :

« La reine Pamélasse faisait grincer le trône sous son poids. Sur son visage se dessinait un sourire bivalve : elle entendait le pas lourd de Couillonnet. Quand soudain se fit le silence. La reine dépêcha un garde pour voir ce qui se passait. Couillonnet était coincé dans l’encadrement de la porte de la salle d’audience. »
Le remarquable pour ce romancier n’était pas le semblable, mais l’avant-projet métaphysique où s’agrandit le potentiel : l’Etre, l’Un, le Tout sont l’allégorie d’une ontologie imaginaire toute délayée par une théologie bien hésitante…
Ce plan métaphysique, agnostique, va se conceptualiser dans « Le Gros secret » à partir de l’idée de roman habité, vivant, grouillant presque, soubassement de choix hétérogènes animés par le non-sens. Mais cette apparence topologique est associée à une chronologie : le temps à l’œuvre au niveau des personnages est délesté de toute actualisation et reste suspendu dans un infinitif.

C’est selon cette double conformation que notre littérateur accède à des éléments déjà élaborés dans son étonnant travail, mais conditionnés « selon un algorithme sériel propre aux feuilletons ». Plus qu’un réel talent, on reconnaît en lui « une perspective stratifiée en littérature »…

Lou Salomé

 

Courtex (inédit)

— Plus jamais ça, tu m’entends ?
— Plus jamais ? Plus jamais ? Je vais t’en donner, moi.
PAN ! PAN ! PAN !
— Hahaha, il était chargé à blanc.
— Et ça, c’est à blanc ?
Et il lui écrasa le nez avec la crosse de son arme.

Courtex apocryphe (attribué à Philippe Sarr)

Il écrivait toujours « couché », cela à cause des étranges émanations de la partie reptilienne de son cerveau.

 

Une bien édifiante désescalade

Couillonnet devait être une bouchée à la reine ; il n’est qu’un petit vol-au-vent individuel, peut-être même une simple bouchée mignonne, en forme de serrure et contenant une clé de veau.
M’est idée que sa chirurgie opéra-bouffe opère à chaud au Père-Lachaise.
Par analogie phonétique, il pourrait très bien nous demander, d’un air de Sphinx un rien caustique : « Lapinicho, libou nichbah : kinicho kinichbah ? » avant de nous laisser là, plantant piton entre les lignes, prenant sa corde et rejoignant son bas de page filigrané. Ce qu’on appelle en alpinisme une descente en rappel.
Et durant sa désescalade il croisera en premier chef la jolie pie, qui niche haut, puis le hibou, qui niche bas – mais ce hibou ne sera pas ce que l’on croit.
« Le Gros secret » (c’est mon avis) tient dans un nœud en forme d’œil, sur un tronc d’arbre et nous observe…

Benoît Patris

 

Un inconnu…

Pourrait-on ajouter que cet écrivain jouait dangereusement avec nos nerfs !

 

Sédimentaire mon cher

Couillonet se promenait l’air gracile, voûté comme un fossile entre deux pages blanches.
Cela faisait belle lurette qu’il avait perdu sa faucille qui donnait à son nom tout son cachet et ses belles lettres.
A vrai dire cela remontait au jour où il avait croisé cette charmante cédille et qu’il s’était laissé séduire par les battements des faux  cils de toute une bande de belles mirettes. De son sourire aiguisé de requin, il ne lui restait plus qu’un faux air.
Qui de ces belles aurait voulu d’un faussaire ingrat du violon et quelque peu tendu de la corde ?
Mais attention l’air ne fait pas la chanson et si nous ne trouvons pas le là nous sommes bien sûr, ici, au point du désaccord.
C’est que voyez vous il y a toujours l’histoire du « Gros secret ».
Celui qui, de tout son poids, pèse bien sur le sol.

Ari Cover

 

Courtex (inédit)

Et au moment fatal, je remonterai la rivière tumultueuse tel un saumon sauvage auréolé par la lumière de mes écailles.
(Simon le poissonnier)

 

Cappuccino

Couillonnet, personnage mystique et mythique, s’il en est, sert de hors-d’œuvre à ce chef-d’œuvre qu’est le « Gros secret ».
Il est la crème sur le cappuccino. Sans lui, Dieu que le café paraîtrait bon ! Mais non ! Il est là, impossible à touiller.
Quelle méprise !
Saluons dès lors toute l’ingéniosité légendaire de l’auteur, la thermopraxie, bien entendu !
Et l’évidence de nous sauter aux yeux. Quelle belle litote, quelle merveilleuse apraxnosie quoique un tantinet sur le fil du rasoir (si je puis me permettre ce trait d’humour).
Nous salivons à l’idée de découvrir la désescalade, la pie et le hibou de Benoît Patris qui seront très probablement un nœud de vipères où l’emmêlage et le démêlage seront les précurseurs de la pseudo-calvitie de Sidonie.

Minily & souris

 

Courtex apocryphe (attribué à Philippe Sarr)

Couillonnet blasé…
Si Couillonnet en avait eu, nul doute qu’il aurait réglé ses comptes au nouveau roman, mis le feu à la scène littéraire, tapé fort sur la machine à récurer les âmes de ses contemporains

 

Interview par Louise Berg

Qui êtes-vous, Georgie de Saint-Maur ?
« Chuis rien qu’un gars ben ordinaire »1

 

Courtex apocryphe (attribué à Boris Patinet)

Mon cadet d’eau douce, tu es gonflé comme un cænard ! Ton petit doigt te souffle des choses à l’oreille ? Bienvenue au Pays en chantier…

 

Ce que nous savons

Beaucoup de nos chercheurs sont loin d’être des inconnus, ils se sont bien illustrés par des textes savoureux.
Ils reviennent ici, dans une ambiance succulente, pour donner un avis franc sur le roman « Le Gros secret ».
D’autres intervenants sont novices à l’exercice. Mais leur talent déborde.
En citant le Cerf-veau, Philippe Sarr, d’emblée, nous (re)parle d’un roman qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Reviendrait-il donc frétiller tout nu dans le feu dantesque des projecteurs ?
Non, car d’autres analystes, au contraire, ne font absolument pas ce parallèle.
Louise Berg, par exemple, fait la connaissance de l’écrivain et de sa face cachée à travers un interview.
Lou Salomé, qui semble être une intime de l’auteur, se penche sur son prétendu mutisme. « Il savait écrire, mais il ne savait pas parler », nous confie-t-elle et de citer, par un court extrait de sa trilogie, l’excellent Philippe Sarr, un des trois mousquetaires toujours partant pour des expériences collectives, et lanceur de passerelles entre les auteurs.
Idem chez Ari Cover, plus indépendante encore, qui jongle avec les mots et la destinée de notre personnage comme une artiste de cirque.
Minily & souris, sœur de l’auteur, nous balance son apraxnosie et sa connaissance balzacienne du goût prononcé du romancier pour le cappuccino. Elle nous cite, quant à elle, le savoureux Benoît Patris, preneur de risques, alpiniste des mots, qui préfère de loin une désescalade à une aporie.

N’oubliez pas de prendre connaissance des analyses provisoirement inclues dans la zone des commentaires.

[1] Chanson de Robert Charlebois

Une réflexion sur “Le Gros Secret : premier épisode

  • J’ai eu l’immense plaisir de participer à ce premier “Cahier”, que je redécouvre. Je ne vais pas, ici, en refaire l’analyse, mais prévenir ses futurs “commentateurs”: les surpersonnages du “Gros secret” sont comme des “furoncles” dans l’oeil du lecteur: on en guérit pas!

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