Extrait des « Cent-vingt mille hurlements en faveur de Sade »
En guise de préambule
Cent-vingt mille hurlements en faveur de Sade… On s’attend à un plaidoyer, un roman historique ou un essai, d’autant que son auteur n’en est pas à son premier coup. Et bien non, cette œuvre-ci, éminemment actuelle et palpitante, relève de l’épopée… Aussi cruelle que tendre, aussi intime et réflexive que drolatique et fantaisiste, les pages de ce roman se tournent comme emportées par le souffle d’une langue aiguisée, concise et sans concession. En effet, Raphaël Denys ne lésine pas sur les moyens, il nous entraîne dans un monde où les neurones et les viscères imbibées de son héros, une espèce de journaliste anarcho-alcoolique, articulent leur dégoût face à la « moraline » d’une gauche caviar, repoussoir, grouillant de mondanités… Bons principes, bonnes causes dont notre monde s’empare trop souvent pour dissimuler son désir de gloriole, fasciner les masses en manque de valeurs et faire grimper l’audimat… Tout passe à la trappe des pérégrinations de Samaël dont la vie se résume à de longues gamberges sous les assauts d’une femme monstrueuse… Gamberges sur le « divin Marquis » et ses détracteurs dont l’un des plus fervents n’est autre ce sacro-saint Michel Onfray. Femme défigurée, muette et obsédée du nom de (philo) Sophie… Situations cocasses, métaphoriques, parfums de littérature fantastique… Hanté par le désir de rejoindre et reconquérir sa petite poupée polonaise, Samaël mène une lutte intérieure pour exorciser son existence de ses fantômes…
Les exemples valant mieux que de longs discours, voici quelques pages de ce délicieux banquet : 120_mille_hurlements_en_faveur_de_Sade
Bozon2x éditions